top of page
Rechercher

Le trésor d’un numismate : 500 monnaies anciennes dispersées aux enchères à Marseille

  • creasitesdivers
  • 24 nov.
  • 3 min de lecture



Le 20 mars dernier, à Marseille, la maison De Baecque et Associés a présenté aux enchères près de 500 monnaies anciennes issues de la collection d’un numismate passionné. Cet ensemble couvrait une vaste période historique, de l’Antiquité jusqu’au début du XXᵉ siècle.

Cette collection, dispersée par De Baecque, avait été constituée entre les années 1950 et 1980. « À cette époque, les numismates étaient généralement moins attentifs qu’aujourd’hui à l’état de conservation des monnaies, expliquait l’experte Corinne Rosenbaum.


Heureusement, ce collectionneur avait manifestement été bien conseillé, car ses pièces se trouvaient dans un bel état de préservation. »


Des pièces rares à l’effigie de Pertinax et des épouses d’empereurs romains



ree

Passionné d’histoire, le collectionneur avait une prédilection pour les monnaies romaines représentant les empereurs, les fameux aurei. La vente comprenait ainsi plusieurs monnaies en or ornées des profils de Vespasien (estimées 4 500 à 6 000 €), de Lucius Verus (4 500 à 6 500 €) ou encore d’Octave avec Marc-Antoine au revers (7 000 à 10 000 €).


Dans ce domaine, l’état de conservation jouait un rôle essentiel, mais la rareté restait tout aussi déterminante. C’est ainsi que la monnaie à l’effigie de Pertinax — empereur dont le règne n’avait duré que trois mois, de janvier à mars 193 — avait été estimée entre 22 000 et 25 000 €. « Elle était dans un état superbe et n’avait été frappée qu’en très petit nombre », soulignait l’experte.


Les monnaies représentant les épouses des empereurs figuraient également parmi les raretés proposées : une pièce illustrée du profil de Domitia, épouse de Domitien, avec un enfant assis sur un globe au revers (5 000 à 7 000 €), ou encore une monnaie à l’effigie de Julia Domna, épouse de Septime Sévère, présentant une Vénus au revers (6 500 à 10 000 €).


Quelques estimations marquantes (avant la vente)


  • 4 500 € – 6 000 €

  • 4 500 € – 6 500 €

  • 7 000 € – 10 000 €

  • 22 000 € – 25 000 €

  • 6 000 € – 8 000 €

  • 5 000 € – 7 000 €

  • 6 500 € – 10 000 €

  • 3 500 € – 4 500 €


De Carthage aux rois de France


Le collectionneur avait également réuni un bel ensemble de monnaies carthaginoises, dont une pièce en argent particulièrement étonnante, car ce type se rencontrait d’ordinaire en or ou en bronze. Parmi ces monnaies figurait la Zeugitane Carthage, datée de 264–241 av. J.-C., avec une tête de Tanit, proposée en deux exemplaires : une en or (10 000 à 15 000 €) et une en argent (4 500 à 6 000 €).


La vente comprenait aussi un important ensemble de monnaies royales françaises. Les règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI y étaient représentés par des pièces en or du XVIIIᵉ siècle, estimées entre 2 000 et 3 500 €. « Cette période comptait parmi les plus recherchées, tout comme l’Antiquité : ce sont des valeurs sûres sur le marché », notait l’experte.


Les amateurs avaient la possibilité de suivre l’évolution des portraits d’un même souverain grâce à plusieurs variantes conservées par le collectionneur dans des classeurs soigneusement étiquetés, accompagnés de leurs reçus d’achat. On pouvait ainsi passer d’un Louis XIV à la “mèche longue” de 1692 (500 à 750 €), aux Louis aux huit L & insignes de 1701 (2 800 à 3 500 €), puis au Louis d’or au soleil de 1711 (800 à 1 200 €).

Corinne Rosenbaum se réjouissait alors du dynamisme persistant du marché des monnaies anciennes, porté notamment par l’arrivée de nouveaux collectionneurs, souvent plus jeunes. « Ils ont parfois un budget plus limité, mais sont très passionnés… et extrêmement exigeants quant à l’état de conservation ! »

 
 
 

Commentaires


bottom of page